« Les contes terriblement humains » au site de la Comtesse, Luc en Diois
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Lorsque le ciel se sera lassé de mes mots
Des goélands, du chant lancinant de l’oiseau
Lorsqu’il ne surprendra plus l’arbre du matin
Lorsque les nuages seront partis au loin
Et que mes poèmes assoupis qui les chantent
Auront quitté mes yeux aux lumières absentes
J’irai par les rues de la ville et des faubourgs
Là où très doucement marche mon bel amour
Et je vivrai tout au fond bien au fond de lui
Comme une épave heureuse, une ile dans la nuit
J’irai au coeur des églises où prie mon amour
Prie doucement entre ses lèvres de velours
Et je vivrai dans la chaleur de leur patience
Cherchant par le silence à répondre au silence
Lorsque le ciel se sera lassé de mes mots
Des goélands, du chant lancinant de l’oiseau
J’apprendrai, j’apprendrai à aimer autrement
A aimer sans mystère ni soupirs, humblement.
Patrick Aveline Poésie
Certains disent bonne journée, moi je préfère dire bonne vie, voir plus loin .
Cette proximité avec l’éternité, ça m’a pris quand je me suis approché du puits pour chercher de l’eau, que j’ai plongé pour aller loin, profond,… jusqu’à l’océan terriblement et forcément atlantique.
J’ai nagé jusqu’à épuisement, jusqu’au sable. Quand je me suis réveillé, les mouvements de mon corps étaient accompagnés de deux ombres, j’ai levé la tête.
Ah mais oui, il y a deux soleils dans le ciel, c’est normal. Mais qu’est ce que je raconte, c’est pas normal du tout…
Je crois que c’est là que ça a commencé. C’était en … les BD de Fred, il s’appelait Philémon, j’avais sa tignasse et son pull à rayures. Alors, trois fées m’ont baptisé.
Moi aussi j’adore aller sur le A, vous savez sur la carte, le premier A de Atlantique.
J’y retourne chaque été écouter la Dame ; celle qui parle à toutes les eaux de cette planète. Toutes les eaux se calment quand elle dit les mots, les contes, les poèmes et les chants du monde. Qui sait ce qui se passera lorsqu’elle cessera de parler ??
Pour moi, c’est une grande Dame, Brune, La Voix, elle est aussi la marraine de Cendrillon ; la vraie Cendrillon, celle qui séduit le prince avec ses mots, avec sa voix plutôt qu’avec ses pieds !!! ça aussi il faudra bien le raconter.
Toujours vers la Dame Brune, je retourne près de l’île aux oiseaux. Et un jour, moi aussi, j’ai parlé, pour dire le monde et ses légendes, pour allumer des étoiles dans les yeux ; mes rêves se sont mêlés aux contes traditionnels.
Dire le pouvoir des mots sur le mouvoir des peaux, saisir ces hallucinations et ces fissures de l’âme, et ces violences intérieures, parce qu’au feu de la parole c’est le visage des apparences qui se fissure et se déforme.
« Oser la parole pleine comme un fruit mûr. »
Raconter, comme la mer a créé les continents, en se retirant à la fin de la vague, et dire simplement : Bonne Vie.
Philémon
« Voyageurs, il n’est pas de chemin, juste sillages sur la mer. »
Machado